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Extramadura
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20 mai 2010

Luciano amore mio (une note inédite du chemin de la mandragore)

Les Amours De Hazzel
par Hazzel Sprieg

    Bayonne n'avait jamais été aussi belle aux yeux de Luciano. Celui-ci sourit, sans trop savoir pourquoi, à une vieille dame qu'il croisait. Il leva la tête, rêveur, et observa les nuages... celui-ci ressemblait à une rose. Celui-là à un coeur... Après avoir longtemps marché, il arriva enfin devant la maison.

    Il frappa énergiquement. Des pas se firent entendre, et une angélique voix chanta:
    - Qui est là?
    - C'est Luciano! Répondit celui-ci.
    - Je ne connais aucun Luciano! continua la voix.
    Il y eut un silence.
    - C'est toi, Hazzel? Fit Luciano dans un souffle.
    La porte s'ouvrit lentement:
    - Mais oui c'est moi, Luciano! il faut prudence garder.
    Il allait protester, mais elle ne lui en laissa pas le temps:
    - Entre, dit-elle.
   Luciano pénétra dans la salle à manger avant de se laisser choir dans un fauteuil accueillant. Un micro silence s'ensuivit. Puis Hazzel, qui l'observait attentivement, murmura:
    - Tu ne m'embrasses pas?
    Luciano sourit.
    - Je fais durer le plaisir, dit-il.
    Puis il ajouta:
    - Approche...
    Hazzel s'exécuta, et Luciano posa sur sa bouche un baiser silencieux. Puis un autre. Encore un.
    - Je...
   Mais elle n'eut pas le temps de finir sa phrase, ni même de la commencer, puisque Luciano la gratifia cette fois d'un long et tendre et profond et goûteux baiser. Quand il prit fin, Hazzel sourit.
    - C'est toi qui embrasses le mieux de tous mes amants, dit-elle.
    - Invraissemblable dévergondée, rit Luciano.
    Une fois de plus, Luciano prononça les trois mots magiques.
   - Je t'aime. (parce que Hazzel en avait besoin de ces trois mots magiques, et très souvent, la cicatrice et l'oeil, vous comprenez, mais "chut")
    Cette fois-ci cependant, cela sonnait autrement. C'était plus beau. C'était plus intense.
   - Depuis toutes ces années que nous nous connaissons, je voulais que tu saches que tu es mon premier amour. Le premier et le dernier.
    - Voyons... tu vas me faire rougir, murmura Hazzel.
   - Pourquoi? S'écria-t-il. Tu es la personne la plus insaisissable que je n'ai jamais connue! La plus insaisissable de tout Bayonne! Aucun passe-muraille ne t'arrive à la cheville.
    - Mais et toi, tu es si... immense...
   - Cela n'est rien à côté de toi. Lorsque je t'embrasse, j'ai l'impression que je m'envole. Quand je te quitte, mon coeur est comme lacéré par un féroce guépard, ou transpercé de mille lances empoisonnées au curare.
    - Mais toi aussi, Luciano, tu as beaucoup de qualités... 
    - Ma déesse... Hazzel...
   Mais il ne put continuer. Une fois de plus, leurs lèvres se joignirent. Ils déliraient presque tant la fièvre les gagnait... ils étaient au sommet de la Jungfrau, en train de jubiler dans l'air pur et vif. Près d'eux, se faisait entendre la voix sirupeuse de Gary Moore dans ''Picture Of The Moon'' . Frappé d'un coup de foudre, fasciné, Luciano eut à peine le temps d'apercevoir, dans un éclair, comme peinte sur une toile d'Adolphe La Lyre, Hazzel la Sirène... Ecume bouclée, vagues ébouriffées, ciel baigné de nuages qui font cligner la lune, commissures nacrées de lèvres de coquillages, le sourire émaillé de corail blanc, la voix lactée et les seins nus étoilés de mer... tout disparut lorsque Luciano rouvrit les yeux.
    - Je voudrais t'épouser, dit Luciano.
    Hazzel tressaillit.
    - Tu peux répéter?
    - Je t'aime. Je veux t'épouser. Veux-tu être ma femme, Hazzel?...
    Leurs lèvres tremblaient.
    - Oui! Murmura-t-elle.
    Toute la nuit, ils restèrent enlacés, à parler, ou à s'embrasser.
    - Je t'ai déjà parlé d'Alexis? Demanda enfin Luciano.
    - OUI, bien sûr! (ne l'as-tu point occis dans les Gours Blancs?)
    - Il m'a dit un jour que je ne pourrais jamais séduire qui que ce soit, même une folle.
    - Il ne faut pas écouter ce genre d'idioties... comment pouvait-il te dire ça, à toi, qui es si... adroit!
    - Tu l'as connu ... Son manque de perspicacité dépassait l'entendement.
    - Je veux bien le confirmer!

    Dans un sourire, un souffle, un battement de cils, ils se dirent ''je t'aime'' comme pour la première fois.

Ce sourire brille encore au fin fond des étoiles... ce souffle chante encore dans les hautes couches de l'atmosphère... ce battement de cils scintille toujours quelque part. Ils s'aiment.

 

Et s'embrassent aussi les marques de leur "lys" sur leur poignets ardents!

 

 

Taggelit qui a pris la relève de Tahheyyât, actuellement épuisée

KNTHMH ? si si aidée par le fameux site: http://www.unpeudamour.com/roman/leroman.php

 

NDLR: toute ressemblance avec des romans passés serait outrecuidante!

 

 

vous m'en ferez des "happy end comme ça tiens!"

 

Adolphe La Lyre

 

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