à nous elle aime

Je crois que je ne t'ai jamais oublié, jamais

qui t'a connu ou rencontré
même de nuit
n'a pu t'oublier

je te porte en moi
comme mère porte enfant en gestation

nous avons en commun
ces masses d'océan qui s'entrechoquent
ces bordées d'écumes
aux impalpables embruns
ces bourdonnements de ruches
à l'aplomb du soleil
ces solitudes noires et torturées
ces arpents de terres rouges
craquelées
appelant l'ondée

je ne veux pas que tu meures
sans m'avoir revue
touchée
embrassée

j'ai pleuré en soirée
en écoutant ces carols* que tu aimes tant
je me suis dit que tes mains me manquaient
que personne au monde n'avait été plus proche de moi
malgré tes mensonges
qui te portera ma voix?
peut-être le silence?

je ne peux pas croire
que quelque part
tu ne saches pas
ou que tu aies oublié
que je t'aime

ignorée comme le feu qui couve sous la cendre grise
immobile

j'attends

KNTHMH   27 janvier 2012   4:20

 publié dans: à nous elle aime

* Deck the halls with boughs of holly
Fa-la-la-la-la, la-la-la-la
'Tis the season to be jolly
Fa-la-la-la-la, la-la-la-la
Don we now our gay apparel
Fa-la-la, la-la-la, la-la-la.
Troll the ancient Yule-tide carol
Fa-la-la-la-la, la-la-la-la.