L'à-venir est en avant
Nous nous sommes reconduits
pas à la frontière
mais sur le bord de nos chemins amis
ceux qui ne vont ni devant, ni derrière
mais de paire
nous nous sommes reconduits dans la ligne des mots
dans le murmure des musiques encore lointaines
de celles qui se laissent deviner
et vous dessinent un paysage intérieur
nous nous sommes écoutés
et nous nous sommes compris
jusque dans nos silences
nous nous sommes regardés
comme il beau ton sourire
comme elle grande ta joie
puisse la route ne jamais finir
et nos voix se meler
aux gargouillis des fontaines
aux clapotis des averses
aux ronflement des torrents
aux grondements des orages
aux fracas des vagues
aux cinglements des sables
aux craquements des glaciers
et nos pauses se vivre
au coeur des forêts
comme au sein des cités
nous prendrons nos bains au milieu des foules
dans l'écrasante chaleur des théatres de verdure
lorsque l'harmonie se produit sous les kiosques
comme dans les délires sulfureux des concerts nocturnes
ivres du spectacle du monde
nous dormirons à même le sol
mordus par les vents
face à l'océan
tirbouchonnés dans nos duvets
sur des plateaux élevés
nous verrons se lever le soleil ou le jour
agacés par le grincement des freins
des engins de voierie
écoute...
laisse ta main dans la mienne
ne permets pas qu'elle se perde
loin, ailleurs
c'est l'hiver, il fait nuit
nous nous sommes reconduits
sur la ligne de vie
certains de nous choisir
fini d'être éconduits
heureux de nous chérir
pour aller
plus avant
Miel (14 décembre 2011)
KNTHMH pour "noserrances"
pour entendre ce poème:
audio; poème lu par l'auteur (miel) ; l'à venir est devant