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Extramadura
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12 juin 2009

Brouillon retrouvé au 6 rue Txardina (chemin de la mandragore 90)

Contenu du papier manuscrit:

10h: Hazzel loue une twingo rose
11h: Hazzel achète au megastore une caméra avec disque dur de 120 GO alimentée sur réseau éléctrique à indépendance de 2h sur batterie rechargeable.
14h: Hazzel quitte le domicile de ses parents chez qui elle passe son congès, accompagnée d'un chauffeur-garde du corps
14h 45: arrivée au parking du Mailh
15 h: arrivée au local de la société littéraire "Florilèges" où l'on donne lecture d'une pièce contemporaine espagnole en version originale, Hazzel émarge la feuille de présence des invités, elle est chargée d'effectuer la couverture photographique et audiovisuelle de l'évènement.  Elle et son garde du corps accomplissent leur reportage avec la caméra achetée le jour même.
17 heures: alors que les invités de Florilège terminent la pause gourmande pour reprendre l'audition de la pièce de théatre, Hazzel, après avoir rapidement troqué sa saharienne dorée contre la traditionnelle tenue noire dans les toilettes du local, rejoint la manifestation programmée par l'intersyndicale unitaire sur la place située juste au-dessous. Son garde du corps se poste sur le balcon du local avec pour consigne d'enregistrer l'intégrale de la manifestation, et de zoomer particulièrement sur les visages de chaque manifestant présent afin de constituer un "bouquet visuel" des membres et des sympathisants (pour "mémoire")

18h 50: dix minutes avant la fin du rassemblement, Hazzel quitte ostensiblement la place, et revient au local. Elle enfile sa saharienne et gagne rapidement le balcon, la couleur flamboyante de son vêtement ne passe pas inaperçu, des témoins se souviendront nettement qu'une femme vêtue de jaune filmait avec un camescope de facture récente du type "j'en ai rêvé, S... l'a fait pour moi!" et qu'un homme, grand, au teint basané l'accompagnait. La caméra est de type horodateur, elle imprime en permanence l'affichage du jour, mois, année, heure à la seconde près sur les films et documents enregistrés.
Hazzel filme donc elle-même la dernière partie de la manifestation, son regard habitué à la traque perçoit tous les mouvements suspects, en particulier l'entrée en scène d'un groupe qui, venant des franges de la place, se dirige rapidement et d'un seul bloc vers le centre, elle capte leurs visages à découvert dans le champ, juste avant que les membres de ce groupuscule armé n'enfilent leurs cagoules noires bousculent les manifestants, projettent des grenades lacrymogènes et des fumigènes, s'en prennent finalement avec violence au service d'ordre. Hazzel filme toute l'action, imperturbable, dans le même temps, elle passe ses derniers ordres à son compagnon, et lui dit "Adieu", ceci est également enregistré sur la bande son du film.
Elle quitte alors le local, seule, sans la caméra qui sera confiée par son garde du corps aux bons soins de Bart, le propriétaire des lieux qui la dépose dans le coffre aux objets trouvés du local.
C'est alors pour Hazzel la fuite éperdue vers le parking et sur le périphérique jusqu'à l'arrestation. Elle porte sa saharienne dorée, la fouille du véhicule ne montre rien de suspect, Hazzel n'a sur elle que ses papiers d'identité, son permis de conduire, le contrat de location de la Twingo.
Elle est immédiatement placée en garde à vue, puis en prévention pour présomption de complot contre l'Etat.

Depuis le début des interrogatoires et du procès, Hazzel niera être à l'origine des provocations et violences initiées par DNT-A et spécialement celles de la manifestation du 14 novembre, elle niera être instigatrice de complots au sein de l'organisation et de complot contre l'Etat, elle niera être le "chef" de son organisation; elle refusera de donner d'autres noms, en particulier celui de la tête de l'internationale révolutionnaire, ou celui de contacts subalternes, elle niera l'appartenance de son mouvement à cette internationale. Par contre 5 témoins "autorisés" (parce que leur témoignage a été concordant, parce que leur témoignage a été retenu, alors que d'autres témoignages totalement divergeants étaient volontairement écartés) ont affirmé qu'elle était bien la personne qui avait pris la tête du commando armé de DNT-A, la personne qui avait incité aux violences le 14 novembre, la personne qui portait une marque au bras gauche, marque de l'exécutif de DNT et qui était visible au cours de la provocation du 14 novembre.

Hazzel n'est pas la seule personne arrêtée, jugée et condamnée dans ce coup de filet, certains de ses compagnons ont été accusés de complicité, toujours sur dénonciation de témoins "autorisés", ils ont été condamnés et dispersés dans différentes centrales sur le territoire national.

La déclaration d'illégalité de l'organisation, même si elle est postérieure à ces évènements est destinée à frapper l'opinion, à régler son compte à DNT-P, à faciliter la prononciation de verdicts lourds dans cette affaire sommairement jugée.

Depuis le début des interrogatoires et du procès, Hazzel certifiera que des personnes ont filmé la manifestation et que la preuve de son innocence se trouve quelque part sur une cassette, un DVD ou un fichier multimedia téléphone anonyme. Qu'il serait important de retrouver rapidement ces documents.
Ce qu'elle n'a pas dit, mais qui est implicite pour les auteurs de la provocation et pour leur chef, c'est que sur le document en question se trouve également à découvert le visage des véritables auteurs des provocations et des membres du commando fantoche de DNT-A

Il y a en effet sur ce document horodaté de la dynamite susceptible de déstabiliser et décrédibiliser la maintenance de la sûreté de l'Etat. De là à en déduire un complot contre la sureté de l'Etat, c'est peut-être question terminologique de courbure de renseignement (torsion sans faire rompre). Une corde bien raide que l'on n'hésite pas à déployer devant la funambule qu'est Hazzel Sprieeg.

D'une part, le groupuscule incontrôlé et son chef souhaiteront tout mettre en oeuvre pour récupérer et détruire les documents compromettants. D'autre part l'Etat aura à coeur de ne pas laisser salir sa réputation par un document de qualité de cet ordre. De part ultime, DNT aura à coeur de ne pas laisser trainer ce document qui "fiche" tous ses membres actifs alors que l'organisation est à présent contrainte à la clandestinité.

Le piège est en place et l'affaire est en marche: des rôdeurs vont venir tôt ou tard autour du pot de miel pour tenter de le dérober et de le neutraliser!

Des précautions spéciales ont donc été prises: Le lendemain du 14 novembre, Bart met dans le coffre du local une réplique de la caméra avec un disque dur vierge. La véritable caméra de Hazzel, il la placée ailleurs, en lieu sûr, après en avoir effectué deux copies intégrales du disque dur, copies qu'il envoie le matin même du 15 novembre sous scellés par la poste au notaire de P. à Lèges Cap Ferré, cet homme de confiance aura pour consigne de ne les remettre qu'aux personnes désignées sous requête judiciaire. Bart a également fait placer au local des caméras de surveillance à infrarouge et à détection de mouvement. Avant l'arrivée de la police, le jour du constat de l'effraction, Bart remettra la véritable caméra dans le coffre fracturé, et c'est elle que les enquêteurs mettront sous séquestres pour en examiner le contenu.

Qui est JL the Katz? Ce supposé détective récemment installé s'appelait en réalité Joseph Laréchalle, son nom ne dira rien à la plupart d'entre vous, de taille moyenne, il est toujours passé à peu près inaperçu: éléve taciturne et appliqué, rêveur utopiste aux pensées amères, petit employé modèle, lèche-botte, rond-de-cuir scrupuleux et ininteressant, son casier judiciaire était vierge.
C'est l'un des trois hommes désignés par la vidéo prise par Hazzel Sprieeg depuis le balcon du local de l'association Florilèges.

Le second des hommes serait un dénommé Mandrake, bien connu des services de polices et contre lequel un mandat international a été lancé.

Nous ne savons rien au sujet du troisième élément de ce puzzle, l'homme dont nous connaissons à présent le visage par la vidéo de Hazzel, n'est pas fiché par les services de police, il est possible qu'il s'agisse de l'élément "infiltré" et qu'on ne le retrouve jamais, sa mission prenant fin avec l'arrestation du chef présumé de l'Internationale révolutionnaire.

(aucune signature ne paraphe ce document retrouvé dans la poche intérieure du blouson de l'homme assassiné ou "éxécuté" au 6 rue Txardina)


Rapport de l'expert Michel Watteau, ayant examiné le texte manuscrit,  accompagné d'interrogations et conjectures formulées par des enquêteurs désirant demeurer anonymes:

Ce texte, griffonné, pourrait-on dire,  pourrait être un autographe de JL THe Katz, cependant l'examen du diocument et la comparaison des écritures n'est pas probant, la teneur du texte retrouvé semble ne pas être un discourt produit par The Katz lui-même!

Ce texte semble davantage être l'ébauche d'un article du journaliste Passy (Passiflore), c'est son style habituel que nous pouvons reconnaître ici et sa calligraphie penchée et ferme.

Il semblerait alors avoir été placé là par l'assassin pour expliciter le geste, la sentence: "cet homme mérite la mort et nous avons fait justice"

Il se pourrait donc:

1) que Mandrake ait tué son "patron" qui, par l'échec de la tentative de récupération de la vidéo, les mettait tous deux très visiblement en cause et les désignait, avec un troisième mystérieux personnage non identifié, comme les auteurs de la provocation en fin de manifestation le 14 novembre 2008.

2) que ce soit le troisième personnage qui ait tué le soi-disant détective, l'identité de cet individu ne nous a toujours pas été révélée, et il n'a toujours été ni interpellé ni apréhendé.

3) que ce soit JL the Katz qui ait tué ce troisième laron et l'ait rendu méconnaissable. Il aurait eu le dessus pendant la dispute qui, selon des témoignages concordants, aurait opposé bruyamment et violemment les deux hommes, puis The Katz se serait enfuit en laissant dans la poche de son blouson le papier accablant, rédigé par un tiers. Il aurait lui-même emporté tous ses documents personnels importants, papiers, chéquiers, cartes de crédit, et liquide. Il ne s'agirait donc pas de cambriolage ou de crime rituel, mais de meurtre perpétré par "légitime défense" avec sauvagerie et mise en scène macabre destinée à induire en erreur sur l'identité du cadavre découvert.

Questions:

A qui Hazzel Sprieeg passait-elle donc ses ordres sur le balcon de l'association Florilèges et disait-elle "Adieu"? Qui était ce grand homme basané remarqué auprès d'elle? Passiflore, un de ses amis ou bien Mandrake, son vieux complice d'antan? Où est-il Mandrake d'ailleurs?

et qui se cache dans la région des "Gours Blancs", plus haut que la centrale hydroélectrique SHEM?



KNTHMH (chemin de la mandragore 90)

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Hazzel dans sa saharienne safran

NB: les textes de ce roman sont tous fictifs et ne renvoient à aucune "affaire" ni présente, ni passée

l'histoire commençait à cette note

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