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13 septembre 2005

Articles complémentaires sur la fonderie et le graveur de la nouvelle cloche de Sare

UN BOURDON POUR LA CATHÉDRALE DE BAYONNE


Instrument d’appel et de communication, rythmant le temps qui s’écoule, la cloche est aussi un instrument de musique et un objet liturgique.
La création d’un bourdon de cathédrale est un événement rare. Celui de Bayonne est le premier du millénaire. Cette grosse cloche de de 1m81 de diamètre pesant 3640 kg sonnant le "la" permettra d’enrichir la sonnerie existante, relativement légère pour l’édifice que représente la cathédrale et bien inférieure à ce qui existait sans doute par le passé.
Pour marquer l’événement, les cloches des sept églises de Bayonne sonneront la volée le vendredi 11 juillet pendant cinq minutes à 12h30 précises, heure de la coulée.
La bénédiction est prévue à l'occasion des journées du patrimoine le 19 septembre 2003 au pied de la Cathédrale Sainte Marie de Bayonne.

Les décors originaux ont été créés par Marc Antoine Orellana, sculpteur et graveur de formation.
Le nouveau bourdon rejoindra les quatre cloches de la tour nord, installées depuis peu sur un beffroi en chêne remplaçant l’ancien beffroi métallique des années 1950, corrodé et endommagé par la foudre.
Le bourdon sera coulé le vendredi 11 juillet 2003 dans la fonderie Cornille-Havard à Villedieu-les-Poêles (Manche).
Cornille-Havard est l'héritière d'une tradition installée à Villedieu-les-Poêles, en Normandie, à côté du Mont-St-Michel depuis la fin du Moyen Age. Cornille Havard est l'un des rares spécialistes mondiaux de l'Art Campanaire dans le Monde.
Pour marquer l’événement, les cloches des sept églises de Bayonne sonneront la volée le vendredi 11 juillet pendant cinq minutes à 12h30 précises, heure de la coulée.
Le nouveau bourdon rejoindra les quatre cloches de la tour nord, installées depuis peu sur un beffroi en chêne remplaçant l’ancien beffroi métallique des années 1950, corrodé et endommagé par la foudre.
La bénédiction est prévue à l'occasion des journées du patrimoine le 19 septembre 2003 au pied de la Cathédrale Sainte Marie de Bayonne.

L’ORIGINE DES CLOCHES
L'origine des cloches est très ancienne. Dès l'antiquité on trouve des clochettes, des "sonnailles", composées de deux plaques de fer recourbées et jointes par des rivets.
Les premières cloches chrétiennes apparaissent au 6ème siècle. Utilisées d'abord pour annoncer les offices religieux, elles vont se faire l'écho de tous les événements de la vie de la cité : incendies, attaques ennemies, arrivées royales, victoires...

LES ÉTAPES DE LA RÉALISATION D’UNE CLOCHE
La cloche se caractérise par une note de musique. Avant d'être "coulée", la cloche fait l'objet d'une étude très minutieuse. La note de la cloche est déterminée par les dimensions et la géométrie de la cloche caractérisée par son diamètre et un rapport entre l'épaisseur au point de frappe.
Pour fabriquer une cloche, nous allons devoir construire un moule ayant déjà la forme en creux d'une cloche et dans lequel nous verserons du métal en fusion.

Le matériau de moulage est un mélange d'argile, de poils de chèvre et de crottin de cheval. Le crottin de cheval augmente la résistance de l'argile à la chaleur.
Quant aux poils de chèvre, il sert d'armature souple et poreuse.

1ère partie du moule : LE NOYAU
Sur une maçonnerie de briques réfractaires assemblées avec un mélange d'argile, de crottin de cheval et de poils de chèvre, on charge encore du même mélange, en plusieurs couches, pour venir épouser la forme intérieure du gabarit.
Pour sécher le noyau, on entretient à l'intérieur du moule un foyer de charbon de bois. Puis, on enduit cette partie d'une couche isolante pour que la deuxième n'adhère pas sur la première.

2ème partie du moule : LA FAUSSE CLOCHE
Le gabarit est découpé selon le profil extérieur, l'espace vide donnant le volume de la future cloche. On façonne alors la partie dure de la fausse cloche en argile et poils de chèvre. Celle-ci est enduite de gras de boeuf pour lisser parfaitement et l'on pose les décors et les inscriptions estampés dans de la cire à partir de bois gravés.

3ème partie du moule : LA POSE DES DECORS

4ème partie du moule : LA CHAPE
On charge la fausse cloche du mélange argile, crottin de cheval et poils de chèvre, en plusieurs couches et au pinceau de façon à bien prendre l'empreinte de tous les décors. Ces couches de plus en plus épaisses vont venir former une carapace autour de la fausse cloche appelée la chape.

La tête ou la COURONNE de la cloche
On part d'un modèle en cire qu'on enduit d'argile. Cet élément est ensuite chauffé dans une étuve à 100°C, afin que la cire fonde et laisse son empreinte en creux. C'est la technique dite "à la cire perdue". On pose alors le moule obtenu sur le moule de la cloche.

OUVERTURE du moule
Les parties du moule sont construites. Par le chauffage plus intensif du moule, la cire des décors fond en laissant son empreinte en creux à l'intérieur de la chape. On soulève alors la chape pour pouvoir casser la fausse cloche.
Ainsi, en reposant la chape, on obtient un vide dans lequel nous pourrons déverser le métal en fusion.

La COULEE de la cloche
Le bronze de cloche est un alliage de 78% de cuivre et 22% d'étain. Il est fondu à 1200°C.
Pour les cloches de moins de 500 kg, le métal est fondu dans un four à creuset. Une poche de coulée est maniée à la main ou à l'aide d'un palan pour récupérer le bronze du four et le déverser dans le moule.

Pour les cloches de plus de 500 kg, les moules sont construits et enterrés dans des fosses. Un canal en briques construit sur le dessus de la fosse permettra au métal de se déverser par gravité du four dans les moules.

LE DECOCHAGE
Après la coulée, on laisse le métal refroidir environ 5 jours pour 2 tonnes. Pendant ce temps, la terre qui avait été soigneusement damée autour des moules pour augmenter leur résistance, est dégagée. Puis, la chape est cassée. La cloche encore enrobée d'argile brûlée sera sablée, brossée, ciselée puis polie.

La SONORITE de la cloche
La sonorité de la cloche sera contrôlée avec un analyseur de spectre électronique.
Si nécessaire, la cloche sera accordée par un meulage intérieur afin de respecter les règles d'harmonie définies ci-dessus et être parfaitement consonante.

La cloche sera utilisée seule ou en combinaison avec d'autres cloches de tonalités et donc de tailles différentes. Cet ensemble de cloches forme un carillon dont les marteaux sont actionnés soit par un clavier soit par des automates.

La cloche est un objet sacré qui symbolise la culture occidentale et la chrétienté. Elle rythme toutes les heures de notre vie et ses grands événements.

Il y a 2 façons de faire résonner une cloche :
- le tintement.
- la sonnerie "en volée".

Source (consulter pour voir photos)

Autre lien avec photos


Liens au sujet de la fonderie et du graveur:

http://www.cornille-havard.com/fonderie99ang/pagesang/refbayonne.htm
http://www.cornille-havard.com/clochbay.htm


Une cloche de 3,6 tonnes coulée dans la Manche pour la cathédrale de Bayonne


La fonderie Cornille Havard SA de Villedieu-les-Poêles a coulé vendredi à midi une cloche en airain de 3,6 tonnes pour la cathédrale de Bayonne, un événement qui ne se produit qu'environ une fois tous les dix ans en France, a-t-on appris auprès de la fonderie.

Cette cloche d'1,80 m de diamètre, qui sonnera le "la" (octave 2) à la cathédrale Sainte-Marie de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) à partir de septembre, est constituée de bronze de cloche traditionnel, appelé airain, composé de 78% de cuivre et de 22% d'étain.

Après quatre mois de travail, le métal a été coulé à midi dans un four à réversion traditionnel du XIXe siècle, chauffé au bois et au charbon depuis vendredi 04h00.

Le moulage de la cloche a été réalisé à l'ancienne, "en argile, poil de chèvre et crin de cheval", a précisé à l'AFP l'attaché de direction et futur repreneur de la fonderie, Paul Bergamo.

"Pour la première fois, une cloche de cette taille est une création contemporaine au lieu d'utiliser les classiques du XIXe siècle, c'est un véritable projet de création", a expliqué M. Bergamo. L'artiste Marc-Antoine Orellana, graveur, a été chargé de faire de cet instrument de musique et outil liturgique un objet d'art.

Le décors de la cloche est ainsi composé d'un arbre de vie avec une nef, symbole de la ville de Bayonne, d'une représentation des deux flèches de la cathédrale, de son cloître, de son portail, d'un croix basque et d'une coquille Saint-Jacques.

Les finitions des décors et de l'accordage seront réalisées au sein de la fonderie en août ainsi que le traitement en polychromie de l'ensemble de la cloche.

La cloche doit être bénite à Sainte-Marie-de-Bayonne lors des journées du patrimoine, le 20 septembre.

Source


Le bourdon de la cathédrale de Bayonne

Samedi 20 et dimanche 21 septembre : Journées du patrimoine
La date des XXes Journées du Patrimoine a été fixée par le Ministère de la Culture et de la Communication aux samedi 20 et dimanche 21 sep-tembre prochains. Le thème choisi par le Ministère est celui du "patrimoine spirituel ". L’idée du Ministre Jean-Jacques AILLAGON tant la suivante : "valoriser le patrimoine associé aux grands courants de pensées, religieux, philosophiques et moraux. C’est l’occasion de mettre l’accent sur la charge spirituelle et intellectuelle de nombreux édifices et sites (.) Ces journées permettront naturellement d’approfondir la connaissance du patrimoine religieux, dans toute sa diversité (.) Le thème pourra être appréhendé non seulement dans une démarche privilégiant la singularité du monument mais également dans une approche thématique et territoriale “.

Le vendredi 19 septembre, conférence " un bourdon pour la cathédrale " : les aspects techniques du Bourdon et les secrets de sa fabrication. intervenants: Bernard Massé, adjoint délégué aux affaires culturelles de la Ville de Bayonne, M. Lemaire (DRAC), M. Bergamo fondeur, M. Ornella, graveur plasticien.
Le samedi 20 septembre bénédiction du bourdon à 16 heures à la cathédrale, conférence sur les aspects liturgiques du bourdon à 17 heures à la cathédrale et concert donné par la chorale de la cathédrale de Pampelune à 21 heures toujours à la cathédrale.

TOUT SUR LE BOURDON...

Diocèse de Bayonne
Le diocèse de Bayonne accueille le nouveau bourdon de la cathédrale de Bayonne , premier bourdon du millénaire en France et dans le monde. La cathédrale Notre-Dame, fondée au XIIe siècle, présente une voûte déjetée qui couvre à la fois déambulatoire et chapelles de l'abside, prouesse technique de l¹époque gothique réalisée par le "maître champenois". À l'intérieur, les vitraux datant du XIVe et du XVe siècle représentent les scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament. La cathédrale, restaurée dés 1858 par Émile Boeswillwald (disciple de Viollet-Le-Duc), est protégée au titre des Monuments historiques en 1862. Mise en place d¹un nouveau bourdon : avec son 1,90 mètre de diamètre et ses 3 600 kg d'airain, ce bourdon sera la cloche la plus grosse et la plus grave du diocèse. Conférences pluridisciplinaires sur les thèmes de la fonderie de la cloche, complexité de l'instrument de musique, innovation de son décor à l'occasion de sa présentation à l'intérieur de l'édifice. Cérémonies de baptême. Mise en place définitive dans le beffroi de la tour nord-ouest où elle viendra compléter la gamme de l'ensemble campanaire de la cathédrale. En XIVe et XVe siècles, son église catholique du XIXe siècle et sa synagogue du XIXe siècle.

Le bourdon sera exposé jusqu'à fin septembre dans la cathédrale de Bayonne et rejoindra en octobre, les autres cloches installées depuis peu sur un beffroi en chêne remplaçant l ' ancien beffroi métallique des années 1950, corrodé et endommagé par la foudre. Le bourdon a été coulé le vendredi 11 juillet 2003 dans la fonderie Cornille-Havard à Villedieu-les-Poêles (Manche). Le bourdon de la cathédrale de Bayonne... Les décors originaux ont été créés par Marc Antoine Orellana, sculpteur et graveur de formation. Ce bourdon est le premier du monde à être gravé et décoré en polychromie : rouge vert et bleu. Trois panneaux habillent le bourdon : au centre figure l'arbre de vie, monté sur une nef basque. Il symbolise Marie. Le second motif symbolise un portail du XIIIème siècle, passage du païen au divin. En fond le décor représente la chaîne des Pyrénées. Au dessus trône une croix basque. La troisième scène représente la cathédrale et son cloître au milieu de la ville, entourée de l'Adour et de la Nive. Le tout est surmonté d'une coquille Saint Jacques. Elle nous rappelle que Bayonne se trouve sur les chemins de Compostelle.

Source

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